Le rapport entre ces chiffres très spécifiques et l’information stockées dans les images ? C’est ce que je vous raconte aujourd’hui dans cette nouvelle newsletter !
Le poids, mais pas que…
Vous avez sûrement entendu parler des « bits ». Ils apparaissent pour quantifier le poids d’un fichier numérique. C’est un peu l’équivalent des kilogrammes pour décrire la masse de divers objets et corps. Mais l’analogie s’arrête là : contrairement aux kilos, les bits donnent aussi une idée de la quantité d’information stockée dans un fichier numérique. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les images. Je vous explique ça maintenant.
Le vrai contenu d’un pixel
Peut-être l’avez vous remarqué en « zoomant » énormément sur une image numérique : vous voyez alors apparaître une multitude de petits carrés colorés. Ces carrés sont les pixels de l’image, et c’est eux qui contiennent cette fameuse information. Tout ce qui se trouve dans un ordinateur est stocké sous formes de 0 et de 1. C’est le fameux langage binaire, et ces 0 et 1 sont appelé « bits ». Les pixels n’échappent pas à la règle : la valeur d’un pixel—c’est-à-dire ce qui décrit sa couleur, son intensité, etc.—ne peut être en réalité qu’une suite de 0 et de 1, autrement dit une série de bits.
Et donc, combien de bits ?
La très grande majorité des images que vous voyez en ligne sont des images « 8-bits ». Cela veut dire que la valeur d’un pixel peut-être comprise entre 0 et « 2 à la puissance 8 » bits. Autrement dit, il y a 2^8 = 256 valeurs autorisées (une suite de 8 bits s’appelle aussi un octet). Les images brutes d’appareils photos sont quand à elles en « 16-bits » : chaque pixel peut prendre 2^16 = 65 536 valeurs possibles.

Mais en quoi serait-ce mieux d’avoir un nombre de bits plus élevé ? Avec davantage de valeurs autorisées, on peut alors représenter beaucoup plus de couleurs, de dégradés et d’intensités différentes. Cela veut dire que le rendu de l’image—la manière dont nous la percevons sur l’écran de l’ordinateur—sera plus naturel, plus proche de ce que nous voyons dans la réalité. Il y a bien entendu un désavantage : l’espace sur le disque dur requis pour stocker une image 16-bits est alors bien plus important que celui pour une image 8-bits… On n’a rien sans rien ! Mais lorsque la qualité d’image importante, 16-bits restent la référence dans beaucoup de domaines d’imagerie. Dire que pour le traitement d’images astrophotographiques, on pousse même jusqu’à 32-bits afin de dévoiler un maximum de détails.
Bonus : les métadonnées
Je vous ai dit que les pixels contenaient toute l’information des images. Ce n’est pas tout à fait vrai : une partie de l’information est également contenue dans ce que l’on appelle les « métadonnées » du fichier. Ces données sont comme invisibles, car elles n’apparaissent pas directement lorsqu’on ouvre le fichier. Mais elles sont néanmoins importantes pour les logiciels qui lisent les images, mais également pour décrire comment l’image a été obtenue, les droits d’auteurs la concernant, etc. Je vous ferai un article plus détaillé sur les métadonnées, car il est important d’en comprendre les tenants et aboutissants, surtout à l’ère de l’intelligence artificielle !
Et vous, connaissiez-vous le contenu caché des pixels ? Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les faire parvenir. Et si vous avez aimé cet article, partagez-le autour de vous 🙂
A bientôt dans la prochaine newsletter !
Aymeric.